Monthly Archives: septembre 2016

Que fait un SDF avec 100 dollars

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Les Australes à cheval !

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A Rurutu les chevaux remplacent de plus en plus les voitures. Passion, commodité, ou les deux, sur place on joint l’utile à l’agréable.

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Le Méridien Etoile recrute Bagagiste de nuit

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Lotus Club dans Sconfinando Italie

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Le voyage des Maori et l’importance de la langue vernaculaire

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Le voyage des Maori et l’importance de la langue vernaculaire
PAPEETE, le 17 septembre 2016. Des spécialistes de la culture polynésienne, des experts de la langue vernaculaire… Le festival Polynesia a proposé au public des conférences pour mieux connaître la richesse de notre triangle.

Rangimoana Taylor est assis au milieu de la scène du Petit Théâtre de la Maison de la Culture. Acteur et metteur en scène depuis plus de 35 ans, le maori est le frère du célèbre poète maori Apirana Taylor et de la scénariste Riwia Brown primée pour le film L’âme des Guerriers. Rangimoana Taylor connaît très bien son pays, sa culture, son histoire. Pour cette conférence autour de « La Boussole pour ne pas se perdre », le maori a choisi de parler de l’histoire du peuplement de la Nouvelle-Zélande. « Notre langue vient de Raiatea. Selon nous, les maori de Aotearoa sont partis de Raiatea car elle était trop peuplée, les hommes se battaient. On est donc partis ». Dans la salle, l’audience est concentrée, attentive. Beaucoup ne connaissent pas ou peu cette histoire. « Ce sont des choses nouvelles pour moi, on apprend beaucoup et on approfondit nos connaissances », explique Titaina, 54 ans, assise au premier rang.

Découverte de Aoturua

C’est grâce aux baleines, aux étoiles, aux oiseaux et au vent que les maori ont réussi à se guider. « On a remarqué que les baleines allaient dans le sud, qu’elles se rapprochaient des plages pour se nourrir. On a alors construit une pirogue à voile, confectionnée à partir de plantes et arbres de Raiatea. Et on est partis, contre le vent, car on voulait revenir sur Raiatea ». Les premiers à quitter l’île sont le chef Kupe et Kuramarotini, sa femme. Après un long voyage, ils sont arrivés vers une terre aux montagnes enneigées. A l’époque, le couple ne savait pas qu’il s’agissait de la neige. La femme du chef décide donc d’appeler cette terre : Aotearoa, le pays aux longs nuages blancs. Suite à sa découverte, le chef Kupe repart sur Raiatea avec comme objectif de ramener des personnes sur cette grande île. « J’ai trouvé un pays plus grand que toutes les îles que nous avons vues jusqu’à présent. Les hommes aux cheveux noirs, allez-y et vous verrez ! » déclare Kupe aux habitants de l’île. Un groupe prend donc la route pour leur nouvelle terre. Ils suivent, eux aussi, les baleines, le vent, les étoiles, les oiseaux pour se guider. Ils arrivent alors au nord de Aotearoa. Kupe leur montre les semences à planter, les poissons à pêcher… Tout ce qu’il faut pour survivre puis s’installer sur cette grande île. Pour éviter que ces derniers ne repartent de ce nouvel endroit, Kupe brûle les pirogues et repart sur Raiatea.

« Nous sommes là pour se soutenir »

Lors du deuxième voyage, près de 70 pirogues prennent le départ avec 108 prêtres, les kahuna, l’équivalent des Tahua en Polynésie française, et quelques familles. Les guerriers ouvrent la voie, les femmes et les enfants suivent à deux kilomètres des premières pirogues. Kupe les dirige vers le sud de la Nouvelle-Zélande, histoire que les premiers ne racontent pas l’intention du chef Kupe qui fera la même chose que la première vague de migration : brûler les pirogues. « Voici notre phase peuplement ! Lorsqu’on meurt, on dit que notre esprit doit retourner vers Hawaikii. Mais, finalement notre Hawaikii, aujourd’hui, c’est aussi la Nouvelle-Zélande », explique Rangimoana Taylor. « Beaucoup de nos histoires ont commencé à Raiatea. Nos enfants doivent connaître cette partie de la Polynésie. Nous sommes là pour se soutenir », confie l’homme de culture qui chantera en reo maori pour raconter d’autres histoires. « Si le langage universel est important, parler sa langue l’est tout autant ».



C’est aussi le message de Catherine Pont Icka-Hager, anthropologue, qu’elle passera dans le cadre de sa conférence : Le jour de la langue, à Rapa Nui.


Le voyage des Maori et l’importance de la langue vernaculaire
Une langue écrite

Cet événement est aussi important et populaire que le festival d’arts pascuans, Tapati. L’anthropologue, spécialiste de Rapa Nui, revient sur les deux révolutions qui ont marqué la vie de l’île : 1914 et 1965. Et la disparition de la langue vernaculaire qui s’en est suivie. « En 1975, le ministère de l’Education du Chili a décidé de réintégrer la langue rapa nui à l’école. En 1990, on a reconnu cette langue en créant une académie », explique Catherine Pont Icka-Hager devant une assemblée, certes minime mais très active. « Ma mère me parlait Paumotu quand j’étais petite, mais les autres se moquaient de moi lorsque je le parlais ! », intervient Houariki, 34 ans, originaire de Napuka dans les Tuamotu Est, dont l’histoire des Rapa Nui résonne avec la sienne, et celle des autres Polynésiens. En effet, à l’école, les colons ont interdit aux Rapa Nui de parler leur langue, mais dans les foyers, les familles ont continué de la pratiquer. « C’est pour cela qu’aujourd’hui tous les enfants parlent le rapa nui. Par contre, nous avons perdu le Rongo Rongo ». L’île de Rapa Nui est l’unique île de Polynésie dont la langue était écrite sur des tablettes. Quelques anciens avaient ce savoir qui s’est perdu lorsqu’ils ont été emmenés par les Péruviens pour travailler dans les mines. Aucun de ces maîtres n’est revenu.

Pratiquer la langue

Aujourd’hui, il ne reste que 25 tablettes dans le monde qui se trouvent notamment au Sacré cœur à Rome. « C’est un paradoxe : les religieux ont brûlé les Rongo Rongo et aujourd’hui, ce sont eux qui les gardent », lance amusée l’anthropologue. « Est-ce que les gens se sont intéressés à traduire le Rongo Rongo ? » interroge une femme dans le public. « Oui. Mais, si on sait ce que les signes veulent dire nous n’arrivons pas à faire le lien entre eux », explique Catherine Pont Icka-Hager qui revient sur l’importance de parler sa langue et de l’événement Le jour de la langue à Rapa Nui. « Les jeunes sont présents et impliqués, c’est désormais un moment important dans la vie de l’île. Nous devons nous réapproprier notre langue, il ne faut pas avoir peur de parler, d’avoir un accent. L’essentiel est de la pratiquer ! ». L’assemblée applaudit, conquise par cette intervention au cours de laquelle elle a aussi appris l’origine du nom Rapa Nui. « J’ai enrichi mes connaissances, confie Matarii, 44 ans, Ces échanges gratuits entre Polynésiens, que nous offrent le festival, sont très importants ! Merci ».

Suliane Favennec


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Manifestation lundi midi du personnel pénitentiaire à Nuutania

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Manifestation lundi midi du personnel pénitentiaire à Nuutania
PAPEETE, le 17 septembre 2016. Le personnel pénitentiaire a prévu de manifester lundi midi devant la maison d’arrêt de Nuutania.

Une manifestation est prévue lundi midi par le personnel pénitentiaire de Nuutania. En cause, la prison de Papeari. Le personnel pénitentiaire craint que les accords qui prévoient que les postes soient occupés par des Polynésiens ne soient plus respectés. Des recrutements par concours déconcentrés ont été réalisés pour les surveillants, l’encadrement et le personnel administratif. Le hic pour Karl Manutahi, secrétaire général CSTP-FO pénitentiaire, c’est que cela n’a pas été fait pour le personnel technique, qui s’occupe de la maintenance.

Les deux postes qui sont actuellement ouverts concernant les services techniques ont été inscrits sur la carte de mobilité du personnel pénitentiaire de France. Un Polynésien a été retenu pour un des deux postes mais le second poste a été "attribué à une personne de métropole", explique Karl Manutahi. "Cela ne va pas dans le sens des accords que nous avons signés. Nous avons peur que ce premier cas soit une porte ouverte pour une pratique similaire quand il y aura d’autres postes vacants."

Le personnel pénitentiaire manifestera donc lundi midi devant la maison d’arrêt. "Il n’y aura pas de blocage, nous n’empêcherons pas les extractions de détenus. Il n’y a non plus de parloirs prévus le lundi", précise Karl Manutahi.

Environ 250 personnes travailleront à la prison de Papeari.


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China Railway et le Pays signent un accord pour les énergies vertes

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China Railway et le Pays signent un accord pour les énergies vertes
PAPEETE, le 17 septembre 2016. Les représentants de China Railway International Group et le Pays ont signé samedi soir un mémorandum sur les énergies vertes. D’ici six mois, les résultats des études menées par le groupe devraient être connus.

La délégation de China Railway International Group (CRIG), composée notamment de Zijian Wang, vice-président de CRIG, est repartie dimanche avec un mémorandum signé dans ses bagages. Samedi soir, à l’occasion de la réception donnée à la présidence pour la fête nationale chinoise, ce document a été paraphé par Zijian Wang et Edouard Fritch. « Le protocole d’accord signé porte sur les énergies renouvelables car China Railway a une branche importante en matière d’énergie renouvelable notamment en matière d’hydroélectricité et de solaire », explique le président du Pays. « Ils ont souhaité signer un accord pour qu’ils puissent continuer à faire les études et voir la faisabilité des opérations. Ce sera un long processus. »

Cette signature permet « de leur dire que nous sommes intéressés », complète le président du Pays. « C’est une coutume chez les investisseurs chinois de savoir si le pays qu’il visite est réellement intéressé par leurs investissement. Naturellement je leur ai dit oui ».

China Railway faisait partie du consortium chinois avec lequel le Pays avait signé en décembre 2015 un protocole d’accord concernant le Tahiti Mahana Beach. Ce consortium était composé de Recas Glogal Limited, China Railway international et R&F Properties. Le Pays devait signer au plus tard le 30 juin un contrat définitif avec le groupement d’investisseurs pour le financement du projet Tahiti Mahana Beach, sa construction, et son exploitation pour les 70 ans à venir.

Mais le groupement chinois n’avait pas pu réunir la caution demandée par le Pays. Le Chinois Recas avait été mis définitivement hors-jeu pour le projet Tahiti Mahana Beach. Ce qui n’est pas le cas de China Railway.

Le groupe chinois est dans une « stratégie d’ensemble », note Teiva Raffin, représentant le groupe chinois en Polynésie française. « Ils sont convaincus que pour développer le tourisme, il faut développer les infrastructures. Ils sont conscients que le Mahana Beach est la base de tout ce raisonnement. Nous sommes donc obligés de réfléchir à une structure aéroportuaire et à l’aménagement, parce qu’il faut que les éléments structurants puissent grandir parallèlement ». Il ajoute : pour « vendre une destination telle que le Mahana Beach, l’idée c’est de positionner le projet dans le green développement. Les énergies renouvelables viennent appuyer cette politique marketing. »

Les études concernant les énergies vertes devraient être réalisées d’ici six mois.

China Railway est donc loin d’avoir abandonné le Mahana Beach, « Nous avons un projet basé sur la valorisation de la culture polynésienne en relation avec la pointe Tata’a », explique Teiva Raffin. « On va faire une proposition concrète dans les prochaines jours avec des acteurs locaux et internationaux. Ils sont convaincus qu’il y a beaucoup de choses à faire et qu’il faut développer le tourisme en Polynésie française. »

Aucun montant d’investissements possibles n’a été annoncé samedi soir. Teiva Raffin précise simplement qu’il s’agit de « très, très gros montants ». « Quand China Railway se déplace, c’est pour quelque chose de concret, sinon elle ne se déplace pas. »


Mahana Beach : Edouard Fritch s’appuie sur les investisseurs polynésiens
Edouard Fritch souhaite qu’une société, regroupant des investisseurs polynésiens et le Pays, soit créée afin de lancer le projet Mahana Beach.

Face aux difficultés du Pays de trouver des investisseurs capables de financer le projet pharaonique du Mahana Beach (plus de 200 milliards de Fcfp), le Pays mise désormais sur un autre mode de fonctionnement. "Des groupes polynésiens sont venus et nous ont dit : ‘Pourquoi ne nous mettrions-nous pas tous ensemble ? On fait le premier investissement avec vous’", expliquait vendredi Edouard Fritch à l’occasion du bilan des deux ans du gouvernement. "On ne vendra plus un plan mais des carrés à lotir. On pourra demander qui est intéressé pour la construction d’un hôtel cinq étoiles, une salle de conférence… La conduite de cette opération se fera par des Polynésiens."


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Recette de la crème au beurre

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Astuce pour créer des sucres personnalisés

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Disparition de Roger Doom

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  Le président Edouard Fritch a appris avec émotion, hier soir (vendredi 16 septembre), le décès de Roger Doom et tient à saluer sa mémoire. Roger Doom a mis sa vie au service des autres. Au service de la jeunesse, d’abord, en épousant la carrière d’enseignant et en étant l’un des initiateurs en Polynésie française du premier centre des jeunes adolescents (CJA) puis des Maisons familiales rurales. L’un comme l’autre restent aujourd’hui des outils essentiels à l’intégration de nos jeunes dans la société. Son ambition était que nos enfants trouvent leur place dans la vie. Pédagogue pour amener les jeunes au rang de citoyen actif, c’est tout naturellement qu’il s’est inscrit dans une carrière politique au service de ses concitoyens qui l’ont élu maire de Vairao. Un mandat sans cesse renouvelé pendant 35 ans. Roger Doom a été un compagnon de route politique au sein de l’assemblée où il a occupé les plus hautes fonctions en se faisant élire président. C’est un homme bon, un humaniste, qui est parti aujourd’hui. Le président et l’ensemble du gouvernement s’associent à la peine de sa famille

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Gnaoua show by Lotus Club Marrakech

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Va'a : Team OPT grand vainqueur de la Tetiaroa Royal Race

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Samedi 17 septembre 2016 à 13h05 la deuxième étape de la course de va'a se termine, les pirogues franchissent la ligne d'arrivée au tombeau du roi à Arue avec en tête Team OPT qui remporte le classement général de cette première édition de la Tetiaroa Royal Race

Polynésie 1ère ; TV

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Marché de Papeete

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Partager nos histoires sans parler la même langue

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Partager nos histoires sans parler la même langue
PAPEETE, le 17 septembre 2016. Jeudi soir s’est déroulée la soirée Contes et Légendes dans le cadre du Festival Polynesia. Cinq conteurs ont raconté les histoires de leur pays en langue vernaculaire. Un moment fort en émotions.

Assis au milieu du paepae, les conteurs polynésiens sont fins prêts à raconter les histoires de leur île respective. C’est le Tahitien Teiva Manoi, dit Minos, qui prend la parole en premier. L’orateur est bien connu du monde culturel polynésien, notamment pour son rôle de ra’atira et orero au sein de groupes de danses. Ce soir, devant un public attentif, il va présenter le voyage de Patarava en langue vernaculaire. Accompagné de musiciens, Minos s’avance devant la scène et se lance. Durant dix minutes, l’homme de culture va raconter en reo tahiti l’histoire du voyage de Tupuanui, grand prêtre de ‘Oro. Originaire de Raiatea, il décide de partir à bord de la pirogue Patarava pour implanter une pierre issue du marae Taputapuatea sur celui de Tumarama, placé en face de To’ata. L’objectif : répandre le culte d’Oro à Tahiti. Mais avant même de fouler le sol tahitien, le prêtre, accompagné de sa sœur et ses deux frères, est attaqué par des guerriers. En invoquant le dieu Oro, les quatre guerriers sont finalement sauvés et reviennent à Raiatea. « C’est super car on découvre les histoires de plusieurs pays ce soir. On suit les traces de nos ancêtres », confie Eugénie. La quinquagénaire est venue avec ses amies pour assister à cette soirée contes et légendes. Toutes apprécient cet événement unique en Polynésie française. Et après Raiatea, le public plonge dans l’histoire des Marquises avec l’orateur Edgar Tetahiotupa.

Plongée dans les histoires polynésiennes

Enseignant et anthropologue, Edgar Tetahiotupa raconte la légende des îles Marquises. Après avoir reçu le collier de fleurs de son prédécesseur, l’homme se lance. En reo marquisien, il conte la construction par Atea et Atanua de leur maison, dont les fondations se réfèrent aux îles Marquises. Si elle fût d’abord construite en un bloc, elle se brisa peu de temps après. Aussi, les Marquisiens doivent reconstruire leur maison, se regrouper pour qu’elles ne deviennent plus qu’une. Le public du Paepae, installé dans la tribune, est enchanté et parfois rêveur, il voyage au cœur de la Polynésie. Lorsque Moses Goods, le conteur hawaiien, prend la parole à son tour, les spectateurs s’éveillent, sortent de leur songe pour entrer cette fois dans l’histoire de la légende de Kamapua’a. Cette divinité hawaiienne est une créature dotée d’un certain charme auquel peu de femmes résistent. La légende parle du voyage que ce akua (divinité) aurait effectué jusqu’à Kahiki, un pays lointain où les belles femmes foisonnent. Cherchant à gagner leur affection, il relève des défis les uns après les autres. Le conteur mime avec talent ces étapes du voyage, ainsi que les différentes formes que prend Kamapua’a, dont celle du cochon. « Il est génial ! Il nous emporte dans son histoire même si on ne comprend pas la langue. On devrait faire cela plus souvent ! », confie Pierrette, 80 ans, qui a bien rigolé lors de cette prestation, comme le reste des spectateurs. Descendant de la lignée Pi’ilani de l’île de Maui, Moses Goods est un extraordinaire conteur, il est d’ailleurs l’un des plus connu de Hawaii.


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La grâce et la sagesse

L’ambiance sur le paepae est chauffée. Après une ovation du Hawaiien, c’est au tour des deux jeunes Pascuanes d’être applaudies. Vêtues de leurs costumes traditionnels, Kimi Ora Hey Araki et sa jeune sœur racontent la migration du célèbre monarque Hotu Matu’a a Te Pito o te Henua. Leur grâce envoûte les spectateurs. Tout comme la voix douce et enrobée de Kimi Ora Hey Araki qui conte l’histoire du voyage de ce monarque vers l’île de Pâques. « Même si on n’a pas tout compris à ce qu’elles racontaient, c’était très beau ! », confie Laure, 39, venue en famille avec ses deux enfants, qui ont apprécié le spectacle même si cela n’a pas été facile pour eux. « Ils sont fatigués… ».


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Le Néo-zélandais, Rangimoana Taylor, vient réveiller le public encore sous le charme des deux jeunes Pascuanes. Malgré une blessure à la cheville, l’acteur et conteur maori est un habitué des scènes internationales. Assis sur la chaise en osier tressé, devant le public attentif, le maori ressemblant à un vieux sage conte l’histoire du retour de Maui Tikitiki a Taranga. A l’instar de Moses Goods, Rangimoana Taylor mime, grimace, rit, pleure, meure… Nul besoin de comprendre le reo maori pour se plonger dans l’histoire du jeune Maui Tikitiki a Taranga, qui ayant survécu à la mort, tente de retourner vers les bras de sa maman Taranga.

La culture débute avec langue et les légendes



« C’est plus difficile de comprendre le maori que le hawaiien,
confie Patu, l’un des spectateurs, Mais on sent, à chaque fois, la puissance et la force lorsqu’ils parlent. C’est magnifique. Et, puis, cela nous remet en question : on doit parler notre langue. J’aimerais qu’un jour lorsqu’on va au magasin, tout le monde parle tahitien ! ». Minos, l’un des conteurs de cette soirée, n’en pense pas moins. Pour l’artiste, si la culture ne s’arrête pas à la langue, elle débute avec la langue et les légendes. Alors des moments comme ce soir sont importants pour l’avenir… « J’ai beaucoup apprécié les moments d’écoute, je faisais le rapprochement des langues, c’était très enrichissant. Notre jeunesse doit s’intéresser à sa culture et à nos cousins ».

Suliane Favennec


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Le Méridien Bora Bora recrute Chef de brigade

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