TAUTIRA, le 30 janvier 2018 – Une photo illustrant l’incivisme des usagers de la marina de Tautira. Ce phénomène est observé partout à Tahiti, ce qui est regrettable pour l’environnement.

Alors que les bacs à ordures ne sont pas pleins, des habitants ou des usagers de la marina de Tautira ont préféré jeter leurs détritus par terre.

Contactée par téléphone, madame le maire de cette commune associée est bien consciente de la situation, mais son discours reste tout de même incompréhensible face à la situation. "La commune ramasse les déchets les lundis et vendredis et les déchets verts sont récoltés, le mercredi", explique Patricia Lenoir, tāvana de Tautira. Aucune contravention ou encore aucune mise en garde ne serait donc prévue par la municipalité.

Actuellement, la marina est entre les mains de la coopérative des pêcheurs de la Presqu’île, qui se charge de la surveillance du site. Cet espace se trouve à l’entrée du "fenua ‘aihere", site encore préservé de la commune associée.

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Les courses sélectives des championnats du monde de va’a vitesse ont été organisées ce week end sur le plan d’eau de Tehoro, à Mataiea, par la fédération tahitienne de va’a. Le bilan est satisfaisant avec du « jamais vu » au niveau participation selon le coordinateur Gordon Barff avec « 1300 à 1400 participants, 166 courses organisées au lieu de 94 la dernière fois, avec deux jours de courses au lieu d’un. »
 
Rappelons que ces championnats du monde proposeront une compétition élite et une pour les clubs. Pour chaque catégorie, chaque pays peut présenter six « couloirs ». Pour la Polynésie, chaque archipel de Polynésie française aura son couloir, donc cinq au total, un sixième étant réservé à une sélection fédérale. Le but de ces sélectives était de donner une représentativité aux îles mais aussi de favoriser au maximum les chances de médailles grâce à la prise en compte des chronos.
 
Les trois premiers de chaque course sont qualifiés, pour le reste, il faudra attendre les résultats des sélectives des îles qui doivent encore se dérouler. Le président de la fédération Rodolphe Apuarii n’a pu que constater que les « grands clubs » n’ont pas formé d’équipe pour ces championnats du monde. « Le vitesse et le marathon, ce sont deux choses différentes, je le comprends, mais c’est quand même dommage ».

Rodolphe Apuarii est confiant
 
Par rapport à la concurrence de la Nouvelle Zélande, Rodolphe Apuarii s’est montré rassurant. « Lors des derniers championnats en 2016, les médailles « élite » et les médailles « clubs » avaient été cumulées, ce que je ne trouve pas très logique. Cette fois-ci, on sera représentés en nombre au niveau des clubs également donc on ne devrait pas avoir le problème des derniers championnats, même si on a une petite faiblesse au niveau des cadettes et des juniors filles. »
 
Au niveau des principaux résultats, Maona a Hine s’impose en V6 homme, une pirogue avec à son bord Kévin Céran-Jérusalémy, Hiromana Florès, Tutearii Hoatua, Hititua Taerea et Raihere Tavaearai, soit un mix Shell Va’a-Team Opt qui s’est montée à l’initiative d’Hiromana Florès. En V6 femme, pas de surprise avec la victoire de l’équipe de Teva comportant à son bord Hinatea Bernadino ou encore Vaimiti Maoni.
 
En V1, alors qu’il est passé sénior cette année, Revi Thon Sing a fait forte impression en remportant la finale alors que Vaimiti Maoni profitait de l’absence d’Hinatea Bernadino, qualifiée d’office, pour s’imposer. En junior, ce sont Teanavai Pahuiri et Mahia Berdichevski Poroi qui s’imposent. Patete Roopinia et Margurite Temaiana gagnent en vétérans 40 ans et plus. SB / FTVAA

Parole à Revi Thon Sing :
 
Tes impressions ?
 
« Grosse satisfaction, je ne pensais pas vraiment m’imposer aujourd’hui. C’est une grosse surprise. Bon, si on regarde mes courses en marathon, je fais souvent de bons départs, on peut donc dire que c’est mon point fort. Cela me donne en envie de persévérer et de confirmer tout ça. Je sais ce que je veux et je ferai tout pour l’obtenir. Je ne vais pas vous mentir, je me suis relâché pendant les fêtes, je me suis remis dans le bain seulement la semaine dernière, mais à fond. On rame toute la saison alors on profite des fêtes pour se relâcher. »

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ARUTUA, le 26 janvier 2018 – Après plusieurs années de souffrance, le secteur perlicole va de mieux en mieux. Aujourd’hui, on note deux grands atolls producteurs de perles : Arutua et Rikitea. Rien que sur Arutua, 80 perliculteurs travaillent d’arrache-pied pour répondre à la demande internationale. Zoom sur l’un d’entre eux, Steve Pommier.

C’est dans sa ferme perlière à Arutua que Steve Pommier, perliculteur depuis plus de 20 ans, nous a accueillis, la semaine dernière.

Avec 30 salariés, Steve Pommier arrive à produire près de 300 000 perles par an. Un chiffre qui satisfait le producteur, surtout que le secteur ne se portait pas aussi bien que ça, il y a quelques années. "Ça va mieux depuis deux ans", explique-t-il.

En 2008, le secteur a commencé à chuter, suite à la baisse de la demande sur le plan international, notamment. Ce qui a entrainé une chute sur le prix de la ressource. D’autres facteurs ont également perturbé l’activité, dont la pénurie des nacres, qui a duré à peu près deux ans. "On se ravitaillait essentiellement sur Takaroa, et avec leur problème de lagon, ils ne pouvaient plus fournir de naissains. Il a fallu trouver d’autres atolls producteurs."

Mais, depuis 2016, "la surface exploitée progresse légèrement et le nombre de producteurs d’huîtres perlières et de perles de culture brutes augmente", indique l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF).

"Il faut être conscient, quand même, qu’on ne fait pas que de belles perles. Il y a beaucoup aussi de déclassées ou de rebus," rajoute Steve Pommier. Sur l’ensemble de sa production, le perliculteur arrive à vendre "à peu près 70 %" aux acheteurs étrangers. "En ce moment, la demande est supérieure à l’offre et on arrive à vendre facilement nos perles et à un bon prix."

Les deux plus grands acheteurs de Steve sont les japonais et les chinois. "Il y a toujours le marché européen et américain, mais c’est faible. Ce sont surtout les asiatiques qui achètent nos perles et qui les revendent dans le monde. Ce sont vraiment les spécialistes de la perle."

Aujourd’hui, Steve vend le gramme de ces perles à 800 francs, ou bien à 1 200 la pièce. Un tarif en hausse "depuis un an et demi".

Et pour séduire les acheteurs étrangers, les producteurs doivent fournir un travail de qualité. Et pour atteindre les objectifs, le travail du personnel, souvent formé sur place, doit être irréprochable. D’ailleurs, chacun est un élément clé dans la chaîne. "C’est un travail manuel et répétitif, donc ce n’est pas très dur à apprendre. Le rôle du greffeur représente 50 % du travail, mais la préparation des nacres pour les amener jusqu’à la greffe, c’est aussi important. On a huit greffeurs chinois, un greffeur local et le reste, ce sont des travailleurs de Papeete", précise Steve Pommier. "Nous formons nos propres greffeurs. À l’époque, nous en avions formé 8 locaux, mais seul un est toujours en activité dans notre ferme. Les autres sont rentrés sur Papeete. Après, c’est vrai, qu’il faut vouloir vivre aux Tuamotu quand on se lance dans cette aventure. Du coup, nous avons pris des greffeurs chinois, qui sont quand même plus coriaces et tu peux compter sur eux", rajoute le perliculteur.

Selon Steve Pommier, les deux plus gros producteurs de perles en Polynésie sont Rikitea et Arutua. Rien que sur Auruta, on compte 80 producteurs.

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