Ogawa Studios, numéro un de son domaine au Japon, a vu les clients affluer après la victoire surprise le 8 novembre du magnat de l’immobilier.
"Je ne sais pas si c’est une bonne chose pour le Japon, mais pour nous, fabricant de masques de caoutchouc, la demande a explosé depuis qu’il a gagné", affirme à l’AFP Takahiro Yagihara, un responsable de la société basée à Saitama, au nord de Tokyo.
L’accession de Donald Trump à la Maison Blanche inquiète dans l’archipel, grand allié des Etats-Unis en Asie, à la fois d’un point de vue économique et sécuritaire. Le milliardaire veut abandonner l’accord de libre-échange transpacifique (TPP) cher au Premier ministre nippon Shinzo Abe et, pendant la campagne, il avait dit envisager le retrait des soldats américains présents au Japon.
La compagnie, qui fabrique des masques à l’image de politiciens, personnages de dessins animés, lutteurs de sumo ou encore de Bouddha, a commencé à commercialiser ce produit en mai, au prix de 2.400 yens (20 euros). Elle en a vendu 1.800 dans les mois qui ont suivi jusqu’à l’élection, puis 5.000 en seulement quelques jours, et espère en livrer 8.000 de plus d’ici la fin de l’année, principalement à destination de clients japonais.
"M. Trump est toujours en colère et hurle pendant ses discours, ce type de spectacle se prête parfaitement à la confection d’un masque", explique M. Yagihara. "Cela n’aurait pas été le cas avec (Hillary) Clinton".
Son prédécesseur était aussi très apprécié. "La popularité de Barack Obama dépassait celle de M. Trump mais j’ai bon espoir qu’il comble le retard", sourit l’artisan