L’on aurait pu croire l’homme échaudé par le drame qu’il avait causé en 2015 mais il n’en a rien été. Un individu de 40 ans était jugé ce jeudi en comparution immédiate pour conduite en état d’ébriété. Le 26 janvier dernier, le prévenu, père de trois enfants, avait été arrêté lors d’un contrôle routier à Papara. Il conduisait alors avec un taux d’alcool d’1,2 gramme par litre de sang.
Revenant aux faits pour lequel l’homme comparaissait, la présidente du tribunal a ajouté : « ce qui fait froid dans le dos, c’est que vous dû conduire bien plus qu’une seule fois en ayant bu. »
Lourde tâche pour l’avocate de la défense, dont le client s’est très peu exprimé lors de sa comparution : « pourquoi n’a-t-on pas mis de garde-fou à quelqu’un qui avait fauté si gravement ? Le cas est particulier et pose un problème moral car, juridiquement, mon client est toujours présumé innocent puisqu’il n’a pas encore été jugé dans ce dossier d’homicide involontaire. »
Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a exprimé son indignation : « trop, c’est trop ! Quand on a déjà été poursuivi pour une infraction aussi grave, il y a une exemplarité supérieure, supplémentaire, à montrer vis-à-vis de son entourage et de la famille de la victime. Au regard du risque de renouvellement de l’infraction, l’incarcération doit lui être infligé. » Le représentant du ministère public a requis une peine « pas inférieure » à 4 mois de prison. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l’homme à six mois de prison ferme et mandat de dépôt.