La 3e et avant dernière journée de compétition des premiers championnats du monde de va’a marathon a été marquée par un sans faute pour le pays organisateur puisque Tahiti a obtenu la médaille d’or dans les trois catégories : Open femme V1, master homme V6 et junior homme V6. Dans les trois cas, Tahiti a mené la course de bout en bout.
Malgré son expérience, Hinatea a connu quelques difficultés dans la partie descente, dans le surf, en raison d’une houle latérale difficile à négocier. Face à un vent soufflant à 20-30 km/h, plusieurs concurrentes ont eu du mal à gérer leur embarcation, certaines ont même été contraintes à l’abandon.
Dans la course suivante, le public a pu assister à une véritable démonstration de la part des vétérans homme V6, une pirogue avec à son bord Jean Luc Eychenne, le capitaine, ou encore le barreur Heitara Tehahe, le père de Kévin Céran-Jérusalémy. Les Tahitiens ont terminé la course avec presque 2 km d’avance sur leurs poursuivants.
Lors de cette course magnifique, on retiendra également la remontée spectaculaire du team Rapa Nui, mené par Omar Duran Vériveri. Les Pascuans ont pu prendre le dessus sur l’équipe Néozélandaise qui arrive 3e, juste devant la Nouvelle Calédonie. Le renouveau du va’a a démarré dans les années 2000 à Rapa Nui et le résultat est là.
Lors de la course junior V6 qui a été lancée 15 minutes après la course vétéran, la pirogue tahitienne a régné sans partage. Les jeunes de Bora Bora n’ont pas été inquiétés, ils s’imposent largement devant le team Hawai’i qui était jusqu’alors absent du tableau de médailles. La Calédonie cette fois-ci ne rate pas le podium en s’offrant une belle médaille de bronze.
Avec un total de 7 médailles d’or sur 10 catégories, le pays organisateur de ces 1ers championnats du monde s’est taillé la part du lion. Tahiti est désormais assuré de terminer la compétition avec le plus de médailles d’or puisqu’il ne reste que 4 catégories avant la fin des championnats. La Nouvelle Zélande a deux médailles d’or et l’Australie une seule.
On retiendra de cette troisième et avant dernière journée de compétition, l’hymne tahitien entonné par les vétérans juste avant la ligne d’arrivée, symbolisant la suprématie tahitienne lors de ces 1ers championnats du monde de va’a marathon. SB
Une course difficile ce matin ?
« Aujourd’hui c’était vraiment extrême, lors du deuxième tour le vent a encore forci. On a ramé parfois très longtemps du même côté, j’ai pensé à mes camarades à l’arrière moins expérimentées en me demandant comment elles allaient faire car j’avais moi même beaucoup de mal. »
Même au niveau de la descente ?
« Oui, même dans le surf car la houle était de côté. On ne faisait que zigzaguer. En prenant une vague on partait 10 mètres à gauche, puis on repartait 10 mètres à droite, j’ai eu l’impression d’être une débutante dans le surf alors que c’est mon point fort. »
C’est ta deuxième médaille d’or ?
« Il me fallait cette médaille en individuel. Je remercie ma famille en or qui est toujours là pour soigner les détails. Je remercie la Polynésie et je lui dédie cette victoire. Rendez-vous ce week end pour le Heiva Va’a à Mataiea avec le V3, V6, V12, V1 et après…c’est bon ! » Propos recueillis par SB