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Si participer au Heiva i Tahiti fait partie de vos bonnes résolutions, il est grand temps de vous intéresser aux groupes qui ont décidé de se présenter pour cette édition. Les inscriptions des groupes ne sont pas encore closes. Les troupes ont jusqu’au 31 janvier pour déposer leurs dossiers. Cependant, nombreuses sont les formations qui sont déjà sur le pied de guerre.
La plupart des formations ont commencé à répéter et si une grande partie des groupes ne démarrent pas les recrutements avant la première semaine de février, d’autres débuteront leur sélection de danseurs dès
le 15 janvier.
Cette année, la compétition sera dure au Heiva i Tahiti. Que ce soit en catégorie amateur ou en catégorie professionnelle, les chefs de troupes ont décidé d’y aller fort. D’aucuns parlent de neuf groupes professionnels en compétition cette année, les rumeurs évoquent plutôt douze formations. "Ça va être intéressant et il y aura du beau spectacle", assure un chorégraphe.
À une vingtaine de jours de la clôture des inscriptions, certaines troupes attendues ne sont pas sûres de pouvoir être au rendez-vous
de ce grand concours. "Aujourd’hui, c’est un peu prématuré pour parler de notre participation. Notre base est prête, le thème et les musiciens aussi, mais nous n’avons pas encore trouvé de terrain pour répéter. Sans terrain, nous ne pourrons pas concourir. Cette histoire d’emplacement pour répéter est une réelle problématique pour de nombreuses troupes. Certaines doivent renoncer au concours à cause de ça", explique la secrétaire d’un groupe professionnel qui n’a pas encore annoncé officiellement sa participation à la compétition.
Parmi les troupes professionnelles, il y a plusieurs écoles. Celles qui fonctionnent comme de réelles compagnies de danse comme Hei Tahiti ou Tahiti Ia Rurutu Noa, puis celles qui restent plus accessibles comme le groupe Nuna’a E Hau qui, après avoir remporté la catégorie amateur en 2017, participe pour la première fois en catégorie professionnelle. "Nous allons faire une journée de cohésion le 10 février, afin que les danseuses voient l’ambiance et la philosophie de la troupe. Les répétitions commenceront le 13 février. Là, je verrai le niveau des danseuses. Nous ne sommes pas là pour apprendre à danser. Il y aura moins de danseuses que l’an dernier. Cette année, nous avons fixé des quotas de 80 danseuses et 50 garçons pour le spectacle. Nous en sélectionnerons un peu plus parce qu’il y en a toujours qui lâchent en cours de route. Je demande aux danseurs et danseuses de savoir danser, mais surtout d’être investis et sérieux. Ceux qui veulent danser avec nous, il suffit de liker la page Facebook et de venir aux répétitions", explique Hirohiti Tematahotoa, le référent de la troupe soutenue par la commune de Faa’a.
Terema Toera est le chef de la formation Tahiti Hura qui se présentera pour la première fois au Heiva i Tahiti. Il espère trouver des bonnes danseuses, mais surtout des gens motivés. "Les bons danseurs ont déjà leurs troupes professionnelles en vue. D’ailleurs, ceux qui ont dansé une fois dans un groupe pro, redescendent rarement avec des troupes amateurs. On cherche des bons danseurs, fiables et rigoureux, mais surtout des gens qui n’ont pas peur de s’investir, de prendre sur leur temps personnel pour les actions. Nous avons lancé les recrutements dès le début du mois de janvier pour attirer les meilleurs éléments. La base est faite, le thème aussi. Nous voulons apporter de la joie sur le pa’e pa’e. Je ne cache pas que ce sera dur, mais c’est ça le Heiva."
Pour lui, le plus difficile a été de trouver un emplacement pour les entraînements. "Nous avons eu la chance d’avoir le soutien du port de pêche. Nous allons répéter à Langlois, mais nous avons envoyé des courriers pour un espace plus grand au port autonome. Nous attendons leur réponse." Ce groupe, qui est monté sur le podium au Hura tapairu de 2016 dans la catégorie Tapairu, veut montrer ce dont il est capable. "Je me suis fixé un quota de 80 danseurs. Avec l’orchestre, cela fera une centaine d’artistes". Pour répéter avec Tahiti Hura, il faudra se rendre à Langlois le lundi 29 janvier.
Le nom de toutes les troupes qui participent au Heiva ne sera connu que courant février. Sans oublier que certaines renoncent malgré leur inscription faute de danseurs et danseuses ou bien faute d’espace de répétition. Il est généralement possible de rejoindre une formation en mars ou avril, mais "il faut avoir le niveau et surtout la volonté de rattraper les chorégraphies déjà apprises lors des répétitions précédentes."
Alors si vous avez décidé de faire le Heiva cette année, il ne vous reste plus qu’à savoir quel thème vous êtes prêt à interpréter, mais surtout dans quelle ambiance vous avez envie de passer toutes vous soirées des six prochains
mois.
Fa’aitoito et bonnes répétitions.