Le parquet a été saisi lundi matin, suite de la découverte du corps d’une femme noyée, dimanche soir vallée de Papenoo. Lundi matin, le corps d’un homme a été retrouvé sans vie, vers 8 h 30, par les sapeurs-pompiers de Hitia’a o te Ra. La découverte a été faite en aval du parc de la Te Faaiti. Le corps était bloqué entre deux rochers.
Des recherches ont été déclenchées dimanche après-midi suite à un signalement fait aux sapeurs-pompiers de Hitia’a o te Ra. Une témoin affirmait avoir vu le corps d’une personne, visiblement noyée, flottant sur la Papenoo au niveau du pont de la Maroto. Les recherches ont été conduites avec la participation des services de la Protection civile, de la gendarmerie, de la police municipale et des sapeurs-pompiers de Hitia’a o te Ra, et avec l’appui de l’hélicoptère inter-administration Dauphin. Les secouristes ont ratissé les rives en aval du lieu où avait été vue le corps pour la dernière fois jusqu’à la découverte d’un premier corps vers 22 heures. Il s’agit d’une femme d’origine métropolitaine.
Lundi, une troisième personne, un homme, était toujours porté disparu. Les recherches ont été lancées à 6 h 30. Elles sont menées du point de départ de la randonnée à l’embouchure de la Papenoo. Sur place 25 personnels sont engagés sous la direction du commandant Christophe Peltier (Direction de la protection civile), dont le groupe de recherches et d’intervention en milieu périlleux, les pompiers et les policiers municipaux de Hitia’a o te Ra, ainsi que des gendarmes.
Ces trois personnes font partie d’un groupe de 19 randonneurs piégés dimanche par la brusque montée du niveau de la rivière, à Te Faaiti. La sortie aurait été organisée par une association de randonnée. Lundi, Dauphin Domingo, le maire de Hitia’a o te Ra déplorait que la mairie n’ait pas été informée du projet et qu’aucune demande d’autorisation n’ait été sollicitée alors qu’un arrêté municipal réglemente l’accès de la vallée, depuis le mois dernier.
(màj – 12 h 21) Un point de situation transmis lundi à la mi-journée par le bureau de la communication du Haut-commissariat précise que dimanche après-midi "8 personnes ont été emportées par les flots de la rivière Te Faaiti, en crue subite suite à des précipitations violentes qui se sont abattues sur les hauteurs de la vallée de Papenoo. Trois personnes étaient portées disparues en fin d’après-midi ; depuis, malheureusement, les corps de deux d’entre-elles ont été retrouvés, mes pensées compatissantes vont vers les familles endeuillées dont on imagine sans peine la douleur. Par ailleurs, trois blessés légers ont été hospitalisés et deux autres, victimes de contusions, ont pu rejoindre leurs foyers. Une cellule psychologique a été mise en place au Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF)".
Les moyens militaires du RIMaP-P ont été mis en renfort, lundi à la demande du haut-commissaire, pour intervenir en appui des sapeurs-pompiers d’Hitiaa o te Ra, des gendarmes, des secouristes en milieux périlleux et j’ai également prolongé l’intervention de l’hélicoptère inter-administration ainsi que d’un plongeur de la Marine nationale.
Une enquête a été ouverte par le procureur de la République pour établir les circonstances précises de ces événements tragiques qu’elle devra déterminer.
"La saison des pluies aura été particulièrement dramatique cette année sur l’île de Tahiti", déplore René Bidal dans ce communiqué : "elle aura été à l’origine de terribles pertes humaines et de désolations matérielles particulièrement traumatisantes pour de nombreuses familles et la Polynésie plus généralement. A mes sentiments de sympathie et de solidarité, que j’adresse à ceux qui ont été directement touchés, j’ajoute ma reconnaissance aux effectifs de l’Etat, du Pays et des communes qui, avec un engagement personnel et collectif sans limite, ont su se mobiliser parfois au péril de leur propre intégrité physique".