Dili et Canberra s’opposent depuis dix ans sur le sujet, et le Timor oriental avait saisi l’année dernière la Cour permanente d’arbitrage de la Haye.
Le traité sur Certains arrangements maritimes en mer de Timor (Cmats), signé en 2006, prévoit entre autres le partage des revenus du vaste gisement gazier de Greater Sunrise, qui pèse des milliards de dollars.
Le Timor, qui avait été occupé par l’Indonésie pendant 24 ans, est indépendant depuis 2002. C’est un pays pauvre qui a besoin de son gaz et de son pétrole, lesquels constituent la majeure partie de ses revenus, mais qui a aussi besoin de l’Australie pour les exploiter.
Le Timor oriental a officiellement notifié son grand voisin qu’il voulait annuler le Cmats. "Le gouvernement australien a pris acte de ce souhait et reconnaît que le Timor oriental a le droit d’initier l’annulation du traité", ont dit les deux parties dans un communiqué conjoint.
"Ainsi, le Cmats cessera de s’appliquer dans les trois mois après cette notification".
Le texte ne précise pas la date exacte de la notification en question. Mais les deux gouvernements se sont engagés à négocier de nouvelles frontières maritimes permanentes, souligne-t-il.
Le Timor accusait l’Australie d’avoir espionné des responsables timorais pour avoir l’avantage lors des négociations qui avaient mené au traité de 2006. Jusqu’à lundi, Canberra assurait qu’il était valide et légal.
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