En août, nous vous présentions les jardins partagés entièrement bio des quartiers Boyer et Tevaifafaa. Cette initiative des associations Bio Tupuna et Marutaha Nui, épaulée par l’Office polynésien de l’habitat (OPH), le contrat de ville, la direction des ressources marines et minières ainsi que par la mairie de Faa’a, a fait beaucoup d’émules depuis. Les administrations, les voisins et tout le tissu social de la commune se sont passionnés pour le projet et le soutiennent…
Les jardins partagés se multiplient
Ils en ont aussi profité pour admirer les grandes fresques réalisées dans le quartier sur le thème de l’histoire polynésienne (Te ‘una’una o to’u aroa), ainsi que la maison associative du quartier. Pour la présidente de l’association Marutaha Nui, Bélina Céran Jérusalémy, "c’est la première fois que nous recevons des enfants avec Henri Hiro, mais en octobre nous recevrons des enfants de l’école maternelle de Purai, ils veulent apprendre à travailler la terre et qu’on les aide à leur projet de jardin dans l’école. Il y a aussi une association de Punaauia qui vient voir le projet pour lancer leur propre jardin. Donc ça inspire des gens."
Son association progresse bien en conséquence : "nous sommes maintenant une soixantaine de membres actifs dans notre jardin a été créé après celui de Bio Tupuna, en février dernier, mais il a vite pris forme avec l’aide de monsieur Gilles Parzi, spécialiste de l’agriculture bio. Notre objectif est vraiment de commercialiser notre production à terme, les salades, les légumes… Et au moins nourrir les familles. Nous avons aussi reçu il y a trois semaines l’appui de 8 jeunes en contrat de Chantiers de Développement Local (CDL), qui sont payés par l’État, ce qui aide nos jeunes à s’occuper de ce jardin. On veut qu’il dure, même si une partie des habitants du quartier doit bientôt partir sur Teroma dans le cadre de la réhabilitation du quartier."
De son côté l’OPH continue de développer ses projets de jardins partagés. Un jardin a été créé à Motio, sur les hauteurs de Teroma, au milieu de 80 logements, en collaboration avec les deux jardins visités par les collégiens. "Le but final est de multiplier ce genre d’actions" nous assure Célia Tetavahi, coordinatrice maitrise d’œuvre urbaine et sociale à l’OPH.
Ce sont les vacances, mais vous avez préféré venir ici que d’aller à la plage ?
"(Unanimes) Oui ! Ça vaut le coup et c’est fiu de voir toujours la même plage, alors qu’on n’est jamais venus ici ! Et ça donne vraiment envie d’avoir son fa’a’apu dans son jardin, comme ça on a de la nourriture directement chez soi, pas besoin d’aller au marché, gaspiller des sous ! Et les légumes sont vraiment beaux ! Regarde, les concombres piquants ! On n’avait jamais vu ça."
Ca inspire certains d’entre vous pour créer votre propre plantation ?
"Oui ! Surtout la roquette, c’est une salade très puissante, et c’est carrément bon ! Des légumes aussi beaux, ça donne faim, on n’en a jamais mangé des comme ça. Là j’ai pris des graines pour essayer de les faire pousser."