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"Dans l’accord de Paris (lors de la COP 21), le mot ‘océan’ apparaît une seule fois", a souligné Edouard Fritch, président du Pays. "Cet océan produit la moitié de l’oxygène que les humains respirent et absorbe 25 % des émissions de CO2 par les activités humaines. Nous pouvons affirmer que l’océan permet la vie sur la terre et les océans et les océans ont besoin d’être sauvés en premier dans le but de sauver l’humanité."
Le président du Pays a insisté mardi matin lors de l’ouverture de la conférence du Groupe des dirigeants polynésiens sur l’importance de l’océan face au changement climatique. Les représentants polynésiens sont réunis jusqu’à ce vendredi. Jeudi, ils ont travaillé sur une déclaration qu’ils ont signée en fin de journée.
Cette déclaration s’appelle Te Moana o Hiva. "Le climat est en train de changer. La situation est grave. Il est maintenant temps d’agir", mettent en garde les signataires de la déclaration. Elle contient une série de propositions. "Nous exhortons (…) un engagement plus ferme à la gouvernance et la gestion des océans tels qu’ils sont énoncés dans divers instruments internationaux , y compris la Convention de l’UNESCO pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique , la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, le Samoa Pathway et SDG 14 de l’ordre du jour des Nations Unies pour le développement durable 2030", précise la déclaration. "L’océan Pacifique – Te Moana o Hiva – est essentiel dans le maintien de notre peuple les moyens de subsistance, dans la protection de la biodiversité marine et la régulation du climat et que, grâce à l’utilisation rationnelle de ses vastes ressources, il est au cœur de notre développement économique durable."
Les leaders ont également demandé que soit renforcé et assuré "la mise en œuvre du droit international spécifique à haute mer afin d’arrêter le pillage des ressources dans les zones adjacentes à nos ZEE".
L’an dernier, le groupe des dirigeants polynésiens avait paraphé la déclaration de Taputaputea qui appelle les nations à unir leurs efforts pour la protection de l’océan et de l’environnement. Cette déclaration s’était inscrite dans le cadre de la préparation de la COP21 et se voulait le symbole de la détermination du peuple polynésien à agir contre les conséquences du changement climatique, auquel les Etats insulaires du Pacifique sont très exposés.
Les membres du PLG se rendront jeudi et vendredi à Tikehau et Bora Bora, afin de pouvoir échanger avec les maires sur ce thème.
La prochaine Conférence de l’ONU sur les Océans, qui se tiendra à Suva (Fidji) en 2017, sera l’occasion pour les Etats polynésiens de rappeler l’importance de l’Océan Pacifique.
A noter que c’est Peter Thomson, l’ambassadeur des Fidji aux Nations unies, qui présidera l’assemblée générale pendant un an à partir de septembre prochain.
Lors de son élection, il avait annoncé qu’il insisterait sur ce qui préoccupe le plus les pays du Pacifique : le changement climatique.