Face à cette situation, certains habitants de Takume ont soupçonné ces huîtres perlières d’être malades et susceptibles de contaminer toutes les nacres du lagon. Ces huîtres perlières ayant été retirées du lagon, les prélèvements par la Direction des ressources marines et minières (DRMM) n’ont pu être réalisés pour analyse. Cependant, afin de rassurer la population, la DRMM a alors pris l’initiative d’analyser les huîtres perlières localisées à proximité de la zone où les 2 000 nacres ont été installées. Des huîtres perlières d’élevage, qui pourraient être originaires de Raroia, ont également été collectées sur le site.
Les analyses effectués par les scientifiques de la DRMM ont particulièrement porté sur la recherche de facteurs d’origine infectieuse avec pour objectif l’identification d’agents pathogènes susceptibles de provoquer l’apparition de maladies et/ou de mortalité massive et anormale, tels que l’ADN bactérien de Vibrio harveyi et l’ADN viral de l’herpèsvirus de type 1 OsHV-1. Les techniques utilisées pour les analyses sont l’histologie, la bactériologie et la biologie moléculaire.
Les résultats de ces analyses ont révélé que les lots d’huîtres perlières collectés ne présentent aucun agent pathogène susceptible de provoquer des mortalités importantes et/ou de contaminer les autres cheptels de l’atoll de Takume. Le Gouvernement se réjouit de l’absence de contamination du lagon de Takume et rappelle les perliculteurs au respect strict des mesures de précautions d’usage. Une procédure de sanction administrative est en cours, conformément à la réglementation en vigueur.