PARIS, le 20 janvier 2017. Le ministère de l’Intérieur a publié jeudi les chiffres de la délinquance outre-mer et compare les statistiques entre les différents territoires ultramarins et la métropole. De ces chiffres de 2016, il ressort que contrairement aux autres régions ultramarines, il y a peu de vols avec armes en Polynésie française. En revanche, proportionnellement, il y a plus de vols sans violence. Les coups et blessures volontaires au sein des familles restent encore "très fréquents", note le ministère de l’Intérieur.

Les vols avec armes (armes à feu, armes blanches ou par destination) sont sept fois plus fréquents en 2016 en Outre-mer qu’en Métropole. Ils sont en hausse en 2016 par rapport à 2015 en Guyane et en Guadeloupe, et stables en Martinique. En 2016, les forces de l’ordre en ont enregistré 766 en Guyane, 903 en Guadeloupe, 301 en Martinique et 343 à Mayotte. En Polynésie française, seulement trois cas ont été officiellement recensés.

"Il y a moins de vols personnels sans violence par habitant en outre-mer qu’en métropole", note le ministère de l’Intérieur. "Les vols sans violence contre des personnes sont stables dans les territoires d’outre-mer, à un niveau plus faible qu’en métropole." À l’exception de la Polynésie française, l’ensemble des territoires d’outre-mer se situe sous la moyenne métropolitaine en termes de vols personnels sans violence (vols de type pickpocket) par habitant sur l’ensemble de l’année 2016.

Au fenua, il y a eu 2 941 vols personnels sans violence en 2016, soit 1.09% de la population touchée. A La Réunion, ce taux est de 0.5 %. Pour comparaison, le taux est 6 % à Paris. Au niveau national, ce taux est de 1.07%. Ces chiffres peuvent être expliqués car il y a peu de vols avec armes au fenua.

Les coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) sont à un niveau élevé outre-mer. Dans la sphère familiale, les coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) restent très fréquents en Polynésie française (4,2 faits pour 1000 habitants) et en Nouvelle-Calédonie (3,5). Pour cet indicateur, la moyenne métropolitaine est de 1,5 fait pour 1000 habitants.

Pour lutter contre les violences conjugales, 20 "téléphones grand danger" sont déployés ce mois-ci pour les victimes de violences physiques ou sexuelles commises au sein du couple ou ex-couple. Il est réservé aux cas les plus graves, où la victime est en situation de danger.

En cas de danger immédiat, et par une simple pression facilitée sur une touche destinée à cet effet, le titulaire du téléphone sera mis en relation directe avec le 17. L’appelant préalablement référencé est alors immédiatement identifié par la police ou la gendarmerie.

En Polynésie française, trois femmes sont victimes d’actes violents chaque jour.

"Le taux de cambriolages de logement est plutôt élevé outre-mer, en particulier à Mayotte", relève le ministère de l’Intérieur. La Guyane, la Nouvelle-Calédonie et la Guadeloupe affichent aussi des taux de cambriolages par logement très élevés. Ils y sont respectivement de 17,4, 17,0 et 11,9 pour 1 000 logements contre 7,1 pour la France métropolitaine. Au fenua, avec 762 cambriolages de logements en 2016, la Polynésie française affiche un taux de cambriolage de 8.62 pour 1 000 logements.

C’est en Nouvelle-Calédonie que l’on risque le plus de se faire voler son véhicule avec 5,2 faits pour 1000 habitants, soit 2 fois plus que la moyenne métropolitaine. La Guadeloupe et Mayotte sont au niveau métropolitain moyen. La Martinique, La Réunion et la Polynésie française sont à un niveau plus bas. Au fenua, il y a 1.36 vol pour 1 000 habitants.

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