Homme de foi, il incarnait une réelle force tranquille avec une prestance et une noblesse de cœur et d’âme. Doté d’une grande sagesse, preuve d’expériences passées à partager l’amour de sa culture, comme en témoignent ceux qui le connaissaient, il avait entrepris avec ses fidèles amis, la mission de transmettre la mémoire de son île à la jeunesse, celle de son histoire, de ses coutumes et de ses rituels culturels afin d’assurer leur pérennité.
Papa Pua faisait partie des derniers détenteurs de savoirs et figurait parmi les gardiens respectés des traditions à ‘Opoa. Il partageait la charge du protocole d’accueil et des cérémonies traditionnelles au grand marae de Taputapuatea, aux côtés de ses amis Kaina Tavaearii (Orero nui), dit Papa Maraehau, et Timi Tavaearii, dit Papa Timi. Ieremia Pani avait une bienveillance naturelle qui, alliée à son discours posé et réfléchi, rassurait toujours l’assistance lorsqu’il s’exprimait.
Il a été une véritable source d’inspiration majeure, tout au long du travail mené depuis le début avec l’équipe en charge de faire aboutir la candidature de Taputapuatea pour l’inscription sur la liste du patrimoine de l’humanité.
A sa famille et à ses proches, le ministre adresse ses pensées émues ainsi que celles des membres de son cabinet et de toute l’équipe du service de la culture et du patrimoine, qui se trouve actuellement sur place pour faire avancer l’ambitieux projet de classement de ce patrimoine polynésien par l’UNESCO. Il veut témoigner de la tristesse qu’il partage avec les membres des familles concernées voyant partir un des leurs, digne héritier des traditions maohi.
Ia maita’i to oe tere Papa Pua.