Grâce à ses sketches et ses films comiques, il a fait rire toute une génération et continue de se produire depuis plus de 35 ans pour notre plus grand plaisir. Né en 1958 à Constantine en Algérie, de parents inconnus, Smaïn a débuté sa carrière en 1980, du haut de ses 22 ans, dans les cabarets parisiens, avant d’être repéré par Philippe Bouvard. Son spectacle "Comme ça se prononce" a même été récompensé du Molière du meilleur one-man-show (lire sa biographie). Pour la deuxième fois, après une représentation en 2005 aux côtés de la chanteuse Amel Bent, l’humoriste est de retour au fenua pour nous présenter son "Meilleur show men".

Stéphane Bouthéon de PACL Events annonce : "Ce sera un spectacle à la carte, composé de sketches issus de ses précédents one-men-shows qui tournent depuis deux ou trois ans, d’autres plus anciens mais qui sont restés de grands classiques et il y aura même un passage consacré à Tahiti préparé spécialement pour l’événement. Smaïn aime le mélange des cultures, alors le nom du spectacle est un jeu de mots par rapport au plat asiatique très apprécié localement, et cela tombait bien également puisque le 28 janvier lancera le Nouvel an chinois." Et d’ajouter : "Sa façon d’aborder avec subtilité et humour des sujets sensibles avec un style unique, son absence de langue de bois et ses prestations de showman l’ont classé définitivement parmi les comiques cultes français".

PACL Events est une nouvelle association pour la promotion des arts, de la culture, des loisirs et des événements en Polynésie française. Ainsi, deux premières parties d’une quinzaine de minutes seront au programme des soirées : un groupe local de musique contemporaine, constitué de musiciens du Conservatoire artistique emmenés par Sébastien Vignals (professeur de tuba et d’ateliers de musiques actuelles et chef de la petite harmonie), ouvrira les festivités, puis la troupe Manahau de Jean-Marie Biret livrera une prestation de danse tahitienne entre tradition et modernité.

Après un entracte, Smaïn montera sur les planches du Grand théâtre pour offrir son "Meilleur show men", qui dévoile avec justesse certains aspects de notre société et situations de notre quotidien en passant en revue "l’adoption", "un rendez-vous chez un psy", "le mariage mixte"… et bien d’autres surprises encore. Lors d’un rafraîchissement qui sera proposé au public à la fin de la représentation, l’humoriste viendra par ailleurs à la rencontre de ses fans polynésiens. Son arrivée est prévue samedi 21 janvier, dans la soirée ; il restera au fenua jusqu’au 2 février après avoir passé un séjour sur Moorea.

Né à Constantine en 1958 de parents inconnus, Smaïn arrive en France en avril 1960, où il est adopté par un couple d’origine maghrébine. Séduit par la verve de cet admirateur de Rimbaud et Verlaine, Philippe Bouvard lui offre une place de choix dans son célèbre "Petit Théâtre". C’est là qu’il élargit son cercle d’amis et monte avec Pascal Légitimus, Bernard Campan, Didier Bourdon et Seymour Brussel la formation humoristique "Les Inconnus", qui tourne durant quelques années avant de continuer avec seulement le premier trio. Après quelques années de petites représentations, il atteint la consécration en réalisant des one-men-shows satiriques dénonçant le racisme quotidien ; il remplit l’Olympia en 1991. Pour son spectacle "Comme ça se prononce", il obtient même le Molière du meilleur one-man-show en 1996, ainsi qu’une Victoire de la Musique et le Grand Prix de la SACEM.

Les succès n’arrivant jamais seuls, les réalisateurs commencent à s’intéresser au drôle de phénomène et lui proposent des rôles au cinéma. La comédie L’œil au beur(re) noir" est notamment couronnée par un César du Meilleur premier film en 1988. Les films s’enchaînent, et il met également à profit son talent d’acteur sur le petit écran, dans des téléfilms. Il a par ailleurs coréalisé le long métrage "Les deux papas et la maman", dans lequel il joue aux côtés d’Antoine de Caunes.

Après son livre "Sur la vie de ma mère", Smaïn en écrit un deuxième "Écris-moi", recueil de lettres adressées à sa famille et à la classe politique. L’écrivain aime aussi se transformer en conteur en faisant des lectures en public pour les enfants. Parallèlement, l’artiste se consacre de plus en plus à la production ("Cyrano 2" en 2002) et à la mise en scène ("On s’était dit rendez-vous dans 10 ans", "Les Glandeurs Nature"…). Enfin, un album avec la collaboration de Michel Legrand, "Le délit de la fa dièse", devrait voir le jour en 2017.

Vendredi 27 et samedi 28 janvier, à 19h30

Grand théâtre de la Maison de la culture

Tarifs : à partir de 2 500 Fcfp

Billets en vente à Carrefour Punaauia, Faa’a & Arue, Radio 1 et en ligne sur www.radio1.pf ou ticket-pacific.pf