"Nous sommes victimes de notre succès !", plaisante le capitaine Olivier Faure, officier adjoint chargé de la sécurité routière pour la gendarmerie en Polynésie française. Le coup d’envoi de l’opération casques neufs, deuxième du genre, a attiré les foules ce matin dans les locaux de la concession Tracqui à Papeete, l’un des partenaires de cette initiative.
Dès 8 h, une centaine de badauds, leurs vieux casques sous le bras, se pressaient à l’entrée du showroom pour tenter d’obtenir le précieux bon, une réduction de 7 500 francs à valoir sur l’achat d’un casque neuf contre la restitution aux forces de l’ordre de leur ancien matériel, des casques non homologués ou tout simplement hors d’âge.
Rappelons que sur les vingt accidents mortels recensés depuis le début de l’année au fenua, et qui ont fait 22 morts, treize auraient peut-être pu être évités si les victimes n’avaient pas négligé le port des équipements de sécurité : casque homologué et en bon état, donc, pour les deux roues, et ceinture bouclée en voiture.
130 bons d’aide à l’achat
Trente bons d’aide à l’achat de casques neufs devaient être distribués ce matin, mais devant la demande la gendarmerie a dû en éditer trente supplémentaires. Quatre autres rendez-vous ont été programmés d’ici la fin de l’année : le 22 novembre aux Etablissements Georges, le 28 novembre à Moto Bike Center, le 1er décembre à Bambou et enfin le 5 décembre à la Sopadep. Tout le monde ne sera vraisemblablement pas servi puisqu’en tout, ce sont 130 bons d’aide à l’achat qui ont été financés par le comité des sociétés d’assurances de Polynésie française (Cosada), pour un budget d’1 million de francs.
Les casques usagés des heureux bénéficiaires de l’opération seront détruits par la gendarmerie en fin d’année. Rappelons enfin que l’opération alternative aux poursuites se poursuit elle aussi jusqu’au 31 décembre. Jusqu’à cette date, tout pilote de deux-roues contrôlé par les gendarmes avec un casque non homologué ou obsolète se verra affranchi de l’amende de 16 100 francs s’il justifie dans la foulée de l’acquisition d’un matériel neuf.
"Mais c’est bien aussi pour la sécurité, c’est important". C’est dans les journaux qu’Hélène a appris l’existence de cette opération. "C’est très bien, c’est une bonne aide, un coup de pouce, et ça tombe bien car de toute façon il fallait vraiment que je change de casque, il est bien trop vieux".