Organisée au parc Teaputa, à l’initiative de l’équipe de la première circonscription pédagogique Taiarapu-Tuhaa Pae en partenariat notamment avec l’association des éditeurs de Tahiti et des îles, la cinquième édition du salon du livre de Taiarapu, sur le thème "J’écris pour demain", a une nouvelle fois suscité l’intérêt de la communauté éducative.
Au fil de ces années, cet événement a su s’adapter et évoluer. Grâce à l’énergie de Jean-Louis Laflaquière et de ses équipes, en étroite symbiose avec les éditeurs, de nombreuses transformations ont eu lieu.
Le salon du livre de Taiarapu reflète au fond l’extraordinaire richesse et diversité du monde de l’édition en Polynésie-Française. Il constitue de surcroît un formidable temps de mise en lumière du livre et de la lecture. "Notre époque est si pressée qu’elle se contente bien souvent de l’écume des choses", a témoigné Anthony Jamet, le tāvana de Taiarapu Est. "La forme l’emporte sur le fond, les images défilent sur les écrans de nos salons. A peine éprouvée, une émotion est zappée par la suivante. Aujourd’hui a chassé hier, et demain est déjà là. Tout va trop vite".
Alors, il faut écrire pour demain, "pour laisser un signe de ce que nous sommes et de ce que nous vivons", poursuit-il. "Pour témoigner pour le futur, là où les paroles sont condamnées à l’usure et à l’oubli."
Écrire pour témoigner, pour crier. Écrire pour soi, pour les autres, pour jeter pêle-mêle sur le papier toutes les phrases qui se bousculent depuis si longtemps.
Entre l’actualité qui brûle et l’éternel qui apaise, seule l’écriture peut mêler le cri et le murmure, la colère et le soupir.
Du premier gribouillis à la première lettre au père Noël, de la première narration au premier message électronique en passant par la première lettre d’amour, chaque forme d’écrit est, pour chaque enfant, un défi nouveau. Une manière de grandir.