Gaston Flosse est de retour au fenua, après avoir passé trois jours à Abou Dhabi, un émirat arabe. Sur place, le président du Tahoeraa a rencontré Suhail Al Dhaheri, un grand homme d’affaires. "Il nous a raconté comment son pays est devenu l’état magnifique que l’on connait aujourd’hui. Il me disait que là où se trouvait sa maison, c’était le désert. Aujourd’hui, tu vois toute la ville. Nous avons parlé de développement, et il m’a dit qu’il était prêt à nous aider", raconte Gaston Flosse.
Selon le président du parti orange, un accord a été signé entre les deux hommes. "Il attend que le Tahoeraa gagne les élections pour signer avec le président de la Polynésie française et son gouvernement", ajoute le vieux lion.
Bien sûr, le président du Tahoeraa n’a pas souhaité divulguer le contenu de cet accord. Mais, il a tout de même évoqué quelques pistes, ce samedi matin. "Nous lui avons présenté notre programme et ce dont nous avions besoin pour les investissements publics et privés. Et c’est sans hésitation qu’il a signé ces accords." On retrouve, par exemple, le projet Mahana Beach, un dossier important pour l’ancien président du pays. "Nous avons obtenu les meilleurs avantages, et je ne pensais pas qu’il allait accepter. Je ne pensais pas sortir avec le cœur bien reposé. Maintenant, l’accord que nous avons signé c’est entre lui et le président du Tahoeraa."
Selon Gaston Flosse, il y a déjà eu une première rencontre ratée entre Suhail Al Dhaheri et Edouard Fritch. "Ce monsieur a écrit une lettre à Edouard Fritch, le 8 mai 2016, et Edouard Fritch lui a répondu qu’il n’avait pas le temps, et qu’il pouvait rencontrer ses ministres. Donc, il a envoyé un de ses collaborateurs en charge de la Polynésie, pendant un mois. Il a attendu le rendez-vous chez Monsieur Fritch, vu qu’il n’avait aucun rendez-vous, il est parti. Le monsieur considère que c’est une insulte contre lui".
Pour le président du parti orange, le président du pays a perdu une chance inouïe. "C’est dommage pour notre pays parce que nous aurions pu commencer quelque chose de sérieux et d’important, et non pas jouer à la dinette, comme Fritch. Lui, il veut jouer à la dinette, nous nous voulons jouer au développement de notre pays", souligne Gaston Flosse.
À l’approche des élections, les moyens sont bons pour attirer les faveurs des électeurs. Mais, le vieux lion tient à préciser que "c’est la poursuite de notre projet". En affirmant que l’homme d’affaires ne se mêlera pas de la campagne électorale, avant de conclure : "Il a confiance en moi. Je me suis déplacé et il a été étonné que je me déplace chez lui et que je reste trois à quatre jours, alors qu’Edouard n’a pas reçu son collaborateur."