"J’ai eu très peur". Christian Ceran-Jérusalemy, 47 ans, a bien cru sa dernière heure arrivée, lundi soir vers 22 h 35 alors qu’il circulait tranquillement sur la RDO. L’automobiliste, qui a contacté la rédaction de Tahiti-Infos pour nous raconter sa mésaventure, a en effet évité le pire si l’on en croit les photos de son véhicule qu’il nous a fait parvenir.
Le capot avant de la petite citadine porte encore les traces de ce bloc de pierre "de la taille d’un ballon de foot", précise-t-il, qui serait venu s’écraser sur la carrosserie alors que le quadragénaire passait sous la passerelle menant au collège de Faa’a, à une vitesse de 90 km/h.
Des trous dans la passerelle grillagée
"Je n’ose pas imaginer ce qui serait arrivé si le rocher avait atterri sur le pare-brise", poursuit Christian qui était seul dans sa voiture mardi soir. "Heureusement j’ai réussi à garder le contrôle et à me garer sur l’accotement". Selon l’automobiliste, il n’y a guère de doutes possibles sur le fait que l’imposant caillou ait été volontairement jeté sur la route depuis la passerelle. "Deux jeunes de 12 ou 13 ans sont venus à ma rencontre pour voir si tout allait bien, ils ont ajouté avoir croisé quatre autres jeunes en sweat-shirts et capuches qui ont menacé de les frapper s’ils parlaient avant de s’enfuir en direction de la société EDT". Plainte a été déposée à la gendarmerie, assure Christian
Par son témoignage, Christian Ceran-Jérusalemy assure ne pas "vouloir chercher à dramatiser la situation" mais alerter les autorités sur des petits travaux qui pourraient être réalisés afin de sécuriser la passerelle et d’éviter un drame : "Je suis allé voir après, il y a des trous dans les grillages et j’ai même vu un parpaing posé juste à côté. Le seul intérêt de mon témoignage est que cela ne se reproduise pas, je n’aimerais pas lire dans les journaux qu’un drame s’est produit sans avoir rien signalé".