La CSTP-FO nous a également transmis ses propositions pour cette réforme :
"Depuis 2007 il n’y a eu aucune réforme de mise en place pour relancer l’économie locale (aucune réforme effective ayant apportée de solution).
La réforme proposée aujourd’hui sur la PSG et particulièrement celle sur la retraite n’est qu’une mesure d’équilibre budgétaire proposant une mesure comptable équilibré pour le régime de la retraite.
Le gouvernement actuel se doit dans le cadre de son programme politique et économique de proposer des mesures concrètes, effectives, efficaces et immédiates pour relancer l’emploi, l’économie, l’activité et la croissance de notre fenua.
Cette relance est une des solutions pour la réforme de la retraite, c’est-à-dire que je considère que l’on ne peut plus se permettre aujourd’hui de dissocier la réforme de la PSG (régime retraite) de mesures concrètes en faveur de la relance économique. Je considère, que notre fenua a besoin de ces réformes mais que l’une ne saurait aller dans l’autre.
En effet, il est clair pour tout le monde, qui comprend le système des retraites, que la prise en charge des pensions de retraites est faite par le nombre d’actifs, donc, si on n’augmente pas le nombre d’actifs par une relance de notre activité économique on pourra faire toutes les réformes que l’on veut sur la retraite elles seront inefficaces parce qu’on aura pas lié le problème du financement de ces retraites avec l’activité économique de notre pays. Ceci est donc une des propositions de la CSTP-FO en faveur de la relance économique associée à la réforme de la PSG.
Jusqu’à aujourd’hui dans la réforme de la PSG nous avons toujours privilégié des mesures en faveur du régime de la maladie. Or ce qui fait défaut dans notre volonté d’améliorer le régime de la maladie c’est une réforme sur, dans un premier temps, les médicaments comme le préconise l’autorité de la concurrence dans son rapport de jeudi dernier. Selon cette autorité, qui a suivi les propositions de la société civile et en particulier de la CSTP-FO, on pourrait économiser jusqu’à un milliard deux de francs pacifiques en réformant les modalités de calcul de l’achat du médicament en dehors du pays jusqu’à son arrivée à la pharmacie locale.
Dans un deuxième temps, cela fait 8 ans que nous réclamons la mise en place d’un système similaire à celui de la carte vitale en métropole et de la mise en place d’un médecin référent, mais le gouvernement reste sourd à ces propositions. Or ces deux procédures amèneraient à faire 600.000.000 fcp d’économie.
Donc en résumé si le gouvernement met en place la réforme des médicaments, la carte vitale le médecin référent, on pourrait immédiatement économiser 1.800.000.000 fcp… C’est pourquoi je m’interpelle sur la réelle volonté du présent gouvernement à vouloir mettre en place de véritables mesures d’économie logiques. Comme le gouvernement semble tarder à mettre en place les réformes ci-dessus énumérées mais semble vouloir en revanche encore taxer les 80.000 salariés tout statut confondus, on peut se demander si le gouvernement ne protège pas de manière insidieuse les médecins et les pharmaciens : ceci est une vraie question.
Au vu de la réforme présentée par le gouvernement en l’état, je m’aperçois que les nouveaux paramètres proposés ne viennent qu’aggraver la situation financière et le pouvoir d’achat des polynésiens. Cette réforme atteint leur porte-monnaie mais également leur moral car on va leur demander de travailler plus longtemps pour toucher une pension de retraite diminuée. En effet, la pension de retraite va désormais être calculée sur les 20 dernières meilleures années au lieu des 10 actuelles : le vrai changement il est là et personne n’en parle et ne le met en avant, le gouvernement ne parle que de l’allongement de la durée de l’âge de départ à la retraite mais oublie de préciser à son peuple que la durée de calcul de la pension en termes d’années change également !
Pour essayer de faire changer les choses la CSTP-FO a demandé une réunion avec les syndicats des patrons le jeudi 16/11/2017."