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PAPEETE, le 31 octobre 2016 –
La star de notre page dédiée aux enfants dans Tahiti Infos poursuit son envol vers des cieux azur. Cette jolie mascotte à l’effigie du ‘Ura de Rimatara a en effet séduit de nombreux partenaires et s’affiche de plus en plus dans les manifestations culturelles, sportives ou environnementales. L’initiateur du concept, David Proia, envisage même que Vik’ura devienne un jour l’emblème de la Polynésie.
Vous l’avez sans doute déjà tous croisée lors de divers événements : Vik’ura, c’est cette attendrissante mascotte inspirée des traits du ‘Ura ou Lori de Kuhl, une perruche endémique de Rimatara, menacée d’extinction. Partenaire du concept depuis le début de l’aventure, Tahiti Infos lui a consacré plusieurs articles et le joli volatile multicolore est même la star de notre page dédiée aux enfants, qui paraît tous les mercredis. David Proia a d’abord pensé à réaliser un "doudou" pour sa petite fille Vikki, à l’effigie de cet oiseau vivant dans l’archipel des Australes. Membre de l’association Manu – SOP, la Société d’ornithologie de Polynésie, cet enseignant en éducation physique et sportive, ancien champion de France de lutte, a souhaité finalement aller plus loin et exploiter de manière pédagogique sa création.
Il a ainsi imaginé d’autres compagnons de vol à Vik’ura : Vik’iti et Vik’ana, qui font également référence aux deux autres Loris en danger, respectivement le Pihiti (ou Lori ultramarin) de Ua Huka, aux îles Marquises, et le Vini peruviana (ou Lori Nonnette) de Rangiroa, aux Tuamotu. Alors que les peluches Vik’ura devraient être disponibles en Polynésie en mars ou avril 2017, une mascotte à taille humaine devrait, elle, débarquer au fenua dès le mois de janvier prochain. "Dotée d’un ventilateur et d’un gilet réfrigérant, cette grande mascotte pourrait être présente sur toutes les manifestations océaniennes et internationales à caractère culturel, sportif, etc. On l’a retrouvera par exemple lors de la course X-Terra les 6 et 7 mai 2017. En attendant, ce sont des panneaux Vik’ura qui ont animé par exemple le festival de foot américain, ou encore la Triathlon Oceania Cup", s’enthousiasme David Proia. Et de poursuivre : "Le 9 août dernier, le conseil d’administration du Comité olympique de Polynésie française a voté à l’unanimité pour reconnaître ma mascotte comme emblème du sport polynésien."
Tee-shirts, produits dérivés, BD, animation…
Depuis, les idées fusent de tous les côtés dans l’esprit du porteur du projet : "Récemment, Poe Charter, qui possède une dizaine de flottes, a décoré un premier bateau, "Ohana", avec Vik’ura. Le Terevau sera, quant à lui, doté prochainement d’un atelier de dessins. Grâce à Anthony Tchékémian, maître de conférences, ses élèves de Licence en environnement passeront une épreuve orale sur le Lori de Kuhl. Ils prépareront en outre des exposés qui seront affichés à la Bibliothèque universitaire. Vik’ura sera par ailleurs la marraine de la rencontre artistique organisée le 10 novembre par Le Méridien Tahiti. Elle sera présente aussi pendant la semaine du mono’i, du 17 au 20 novembre, où des animations et des ateliers de dessins sont prévus pour le grand public, et les enfants en particulier. Une convention a été signée dans ce sens avec le Groupement interprofessionnel du mono’i de Tahiti, en partenariat avec la marque Heiva."
Vik’ura ne manquera pas également la Semaine de la presse prévue en février 2017. David Proia explique : "Les planches parues dans Tahiti Infos seront exposées à cette occasion. J’aimerais faire entrer le concept dans les écoles, en axant le projet sur l’écriture et la lecture ; j’ai aussi l’idée de réaliser à terme des mallettes pédagogiques pour les enfants. Vik’ura, qui a participé à la Journée mondiale de l’environnement en juin dernier, a même fait son entrée dans "Le JT vert" sur TNTV où elle se charge de couvrir l’espace aérien pour l’émission télé ; c’est Vaiana Perez qui en assure la voix off. Des tee-shirts et autres produits dérivés sont d’ores et déjà en vente au centre Vaima. "Ensuite, je lancerais Vik’iti en 2018 et Vik’ana en 2019", assure David Proia, qui a signé en outre une convention avec la Direction de l’environnement. À terme, des bandes dessinées narrant "Les aventures de Vik’ura & Co, nos perruches polynésiennes", destinées aux établissements scolaires et à tous les enfants, devraient voir le jour. La réalisation d’une animation avec les studios Hashtag est également dans les cartons. Derrière tous ces projets qui foisonnent, l’objectif final visé par David Proia est que notre Lori devienne "l’équivalent du kiwi en Nouvelle-Zélande, ou du kangourou en Australie, par exemple." Et de conclure : "Les baleines, les dauphins, les requins, les tortues, les raies… existent dans d’autres endroits de la planète, contrairement à ces perruches polynésiennes ! Nous vivons dans un coin de paradis qui possède des richesses exceptionnelles, alors il me semble logique de les mettre en valeur."
Une convention avec l’association Rima’ura
Depuis le 2 octobre, une convention a été signée avec l’association Rima’ura des îles Australes, qui protège les trois perruches endémiques du fenua. Ainsi, tous les six mois, une donation sera faite à l’association pour protéger les Loris et lutter contre leur ennemi n°1, le rat noir. À noter par ailleurs que lors de l’exposition présentée notamment par Christian Martin, la moitié de la vente du plus grand tableau du peintre devait être reversée à Rima’ura. D’autres expositions seront mises en place sur le même principe.
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